5 erreurs que j'ai commises pour que tu n'aies pas à les faire
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Hello ! La forme ?
Bienvenue dans cette édition #26 de la Lettre des Athlépreneurs !
À l’heure où tu lis cette Lettre, je suis en route pour Gare de Lyon où m’attend mon train pour Barcelone.
*(Enfin c’est pas vraiment « mon » train. Et il ne « m’attend » pas non plus d’ailleurs. Mais t’as saisi l’idée.)
Dimanche matin, je serai sur la ligne de départ du semi-marathon de Barcelone avec le dossard n°13469.
Objectif : 1h20. (Ou plutôt, 1:19:59. Je serais sacrément frustré de faire 1:20:01, on va pas se mentir)
Avant d’en arriver à ce genre de chronos, j’ai fait un paquet d’erreurs.
Et pour te permettre d’en tirer les leçons sans devoir les faire toi-même, je vais te partager mes 5 plus grosses erreurs depuis que je cours :
🏁 Faire trop de compétitions
Lors de ma première année en club, j’ai participé à :
4 courses de 10km sur route
3 cross
2 compétitions sur piste
1 course en relais
Ça fait 10 compétitions entre octobre et juin, soit plus d’une par mois.
D’un côté, c’était super formateur. De l’autre, j’ai fini l’année sur les rotules en participant à des courses qui ne me motivaient pas.
Comment je le sais ? Je n’étais pas stressé sur la ligne de départ.
Sauf que le stress, c’est le signe que tu fais quelque chose qui compte pour toi.
Entre avril et juin, je n’ai jamais été stressé au départ d’une course. J’étais fatigué. Je voulais que la course passe le plus vite possible pour en être débarrassé.
Non seulement les chronos étaient mauvais, mais surtout : je ne prenais aucun plaisir à courir.
J’adore la compétition. Mais je suis de plus en plus conscient de l’énergie physique et mentale que ça demande.
Enchaîner une course tous les mois, c’est beaucoup trop pour moi et pour 99% des coureurs.
Mettre un dossard devrait toujours rester un moment spécial et plaisant.
Si tu perds le frisson de la compétition, c’est probablement que tu en fais trop.
🤕 Penser qu’une blessure guérit juste avec de la patience
Novembre 2021. J’arrête mon footing et rentre chez moi en marchant : mon genou gauche me hurle d’arrêter.
Dès le lendemain, je ne peux plus descendre les escaliers sans grimacer de douleur.
Dans ce cas, tu as 2 solutions possibles :
La réaction logique qui consiste à prendre rdv chez un médecin du sport.
Ma réaction qui consiste à ne rien faire et attendre que ça se passe.
Spoiler : si on forme des médecins du sport et des kinés, c’est parce que certaines blessures ne guérissent pas juste avec du repos.
J’ai arrêté de courir pendant un mois, la douleur n’a pas disparu.
Lorsque je me suis enfin décidé à voir un médecin du sport qui m’a proposé un programme de soins, je me suis débarrassé de la douleur en une semaine.
Pendant un mois, j’angoissais de ne pas savoir quand je pourrai courir à nouveau.
Dès que le diagnostic était posé, mon angoisse a disparu parce que j’avais enfin le contrôle sur ma guérison.
Morale de l’histoire : le meilleur moment pour aller voir ton médecin du sport, c’était hier.
Le deuxième meilleur moment, c’est dès que possible.
Si t’as une douleur, réagis rapidement et n’attends pas que ça passe.
📊 Ne pas analyser mes mauvaises courses
J’avais beaucoup de mal à affronter l’échec lorsque j’ai commencé la course.
J’avais un niveau de confiance en moi assez bas et mon petit ego fragile supportait mal de ne pas atteindre mes objectifs.
Lorsqu’une course ou un entraînement se passait mal, je voulais le planquer sous le tapis et ne surtout plus en parler.
À court terme, c’est plus confortable que d’affronter ses échecs.
Pourtant, j’aurais eu énormément à apprendre de ces mauvaises expériences.
Prends mon tout premier 10km sur route après mon entrée en club.
Après 2,5km j’explose et je commence à hyperventiler.
Not good.
Pourtant, je tiens sans trop savoir comment les 7,5kms restants sans marcher ni abandonner.
Si j’avais pris quelques minutes pour réfléchir à cette course, j’aurais pu apprendre que :
J’ai une bonne capacité de résistance à la douleur.
Je suis capable de m’accrocher malgré la petite voix qui me supplie de m’arrêter sur le bord de la route.
Je m’emballe au départ d’une course et je me brûle trop vite, trop tôt.
Ces 3 apprentissages m’auraient permis de tirer du positif de la course tout en sachant sur quoi travailler la prochaine fois.
Mais à 18 ans, on est un peu cons parfois.
🆕 Refuser d’être un débutant
J’en ai déjà parlé dans une édition précédente :
Je pense qu’il y a une énorme fierté à tirer du fait d’être débutant dans un sport.
Les débuts, c’est le moment le plus excitant de ta carrière de coureur. Tout est neuf ! Tout est une première fois ! Tout reste à découvrir !
De semaine en semaine, tu peux voir clairement tes progrès. Tous les jours, tu apprends quelque chose de nouveau sur ta pratique.
Et le mieux ? Tu n’as encore aucune fausse croyance, aucun apriori, aucun biais ancré dans ton esprit.
Le souci, c’est que je n’ai pas du tout vécu mes débuts comme ça.
J’étais tellement frustré de ne pas être « bon » (peu importe ce que ça signifie) que je voulais me débarrasser de l’étiquette de débutant au plus vite.
C’est seulement avec quelques années de recul que je peux me retourner et voir mes premières années comme de beaux souvenirs.
Mais sur le moment, j’étais frustré.
Ç’a sans doute été un moteur de ma progression. Mais j’aurais aimé vivre ces premiers moments avec un état d’esprit un peu plus positif.
Me prendre trop au sérieux.
On en revient encore à mon ego fragile d’ado de 18 ans en manque de confiance.
J’étais jeune, je découvrais enfin un sport où j’étais pas trop mauvais, je m’entrainais avec des coureurs ultrarapides...
Ça m’est un peu monté à la tête.
Je voulais ressembler à un coureur rapide et ça m’a amené parfois à jouer un rôle.
J’adoptais les attitudes que je croyais être celles des coureurs auxquels je voulais ressembler...
J’achetais les équipements des coureurs « rapides »...
Je consommais le même contenu sur les réseaux, j’employais le même vocabulaire...
Même ma manière de me définir et de me présenter en société a changé.
Pour faire simple : j’étais devenu un petit con arrogant qui se prend pour un champion olympique alors q’il court en club depuis 3 mois.
Si tu me lis et que tu es un mec entre 18 et 25 ans, mauvaise nouvelle :
J’ai l’impression que c’est un comportement assez répandu au sein de cette population.
Je te le dis pour ton bien : si tu te reconnais dans ce que je viens d’écrire, tu es probablement un poil insupportable.
Fais gaffe, c’est bon ni pour toi ni pour ceux qui t’entourent.
J’entends souvent que pour apprendre d’une erreur, il faut d’abord la commettre soi-même.
Je suis pas d’accord.
On est 7 milliards sur Terre. 109 milliards d’humains ont vécu avant nous.
Toutes les erreurs que tu pourras commettre dans ta vie ont déjà été faites avant toi.
Une bonne partie est documentée dans des livres, des films, des documentaires, des reportages, des podcasts, des newsletters.
La plus grosse bêtise que tu pourrais faire, c’est de croire que tu es spécial et que tu n’as pas besoin d’apprendre de ceux qui sont déjà passés par là.
Spoiler : tu n’es pas spécial. On est pas si différents les uns des autres.
Alors retiens les 5 erreurs que je viens de partager comme si c’était les tiennes.
Tu me remercieras dans quelques années.
Vive la course et à la semaine prochaine !