Hello c’est Sami, la forme ?
T’as couru cette semaine ?
Comment ça non ?! 🤬
De mon côté, je reviens de quelques jours aux Pays-Bas, a.k.a le pays de rêve pour les coureurs comme moi qui détestent quand la pente s’élève.
J’en ai profité pour visiter (beaucoup), courir (un peu) et travailler (pas du tout).
Let’s go pour le thème du jour 👇
Le mythe de « l’entrepreneur équilibré »
Chaque époque a ses modes.
Dans les années 2010, la hustle culture dominait et être un entrepreneur cool consistait à bosser 12h par jour et dormir dans son bureau en espérant créer le prochain Google.
Puis on s’est aperçu que cette mode était une fabrique à burnout (Mé kel surpriz). Et en réaction à la hustle culture est née la mode l’entrepreneur équilibré.
L’entrepreneur équilibré travaille peu, mais avance beaucoup.
Il dépasse rarement 30h de travail hebdomadaire, mais avance à coup de sessions de Deep Work.
Le reste du temps, il lit des bouquins, prépare un triathlon, passe du temps avec ses enfants et apprend le grec ancien.
Le week-end, il part randonner dans les Alpes (#déconnexion) en voiture électrique et en profite pour faire une petite séance de méditation lorsqu’il arrive au sommet.
De cette expérience, il en tire un post LinkedIn.
Mais il ne crée pas du contenu pour le business : il le fait pour gagner en clarté d’esprit.
Pour les paresseux comme moi, le mythe de l’entrepreneur équilibré est très séduisant.
Parce qu’il te donne l’impression que tu peux atteindre tous tes objectifs sans rien sacrifier.
Comme si tu pouvais avoir le compte en banque de Jeff Bezos, la santé physique de Cristiano Ronaldo et la santé mentale du Dalaï Lama.
Mais c’est une utopie
Une utopie généralement promue par des gens qui ont tout intérêt à ce que tu y crois d’ailleurs.
Pourquoi j’ai arrêté de croire à ce mythe :
Pendant plus de 2 ans, j’ai voulu me conformer à l’image de l’entrepreneur équilibré.
Moi aussi, je voulais avoir un super business qui me rend libre de faire tout ce que j’ai envie de faire.
Moi aussi, je voulais être riche, en bonne santé et épanoui.
Je veux dire : qui ne voudrait pas de tout ça ?!
Mais avec du recul, ces 2 années m’ont plus apporté de frustrations et de déceptions que d’accomplissements et de moments de fierté.
Parce que s’il y a un truc dont je suis convaincu, c’est que pour accomplir quoi que ce soit d’un minimum ambitieux dans ta vie pro ou perso ?
Tu dois faire des choix.
Ou pour le dire autrement, tu ne peux PAS être parfaitement équilibré.
Ce que personne ne te dit, c’est que :
Monter un business, c’est dur.
Préparer un marathon, c’est dur.
Apprendre à être une meilleure personne, c’est dur.
Faire tout ça en même temps et espérer être au top ?
C’est la meilleure manière d’être frustré par ce que tu accomplis (ou plutôt par ce que tu n’accomplis pas).
Je suis trop souvent passé par là :
D’un côté, j’étais frustré de ne pas ressembler aux solopreneurs qui font 10k par mois avec leur business…
De l’autre, j’étais frustré de ne pas ressembler aux coureurs qui font 2h30 au marathon…
Et au milieu de tout ça, je m’en voulais de ne pas trouver plus souvent le temps de lire ou de sortir voir mes amis.
Je ne connais qu’une seule solution pour se sortir de ce piège :
C’est d’accepter que tu ne peux pas être au top partout.
Définir tes priorités.
Faire des choix.
En gros, renoncer au mythe de l’entrepreneur équilibré.
Comment j’ai accepté la médiocrité :
T’as déjà joué à FIFA ?
Sans rire, j’ai passé des milliers d’heures sur ce jeu depuis mes 8 ans.
Si t’y as jamais joué, il y a un mode de jeu où tu crées ton propre joueur de foot et tu contrôles sa carrière.
Lorsque tu crées un nouveau joueur, FIFA t’accorde un certain nombre de points à répartir en différents attributs :
Qualité de passe, dribbles, vitesses, etc.
Comme tu es limité dans le nombre de points que tu peux utiliser, tu as 2 options :
Créer un joueur sans points forts ni points faibles avec une note comprise entre 50 et 60 sur tous les attributs.
Créer un joueur qui excelle sur 1-2 attributs, mais qui est très médiocre sur le reste.
Dans FIFA comme dans la vraie vie, je trouve la deuxième option bien plus séduisante.
Le mythe de l’entrepreneur équilibré te promet que tu peux booster tous tes attributs à 80/100 et vivre ta meilleure vie sans rien sacrifier.
Mon expérience me montre que la vraie solution, c’est de pousser un ou deux aspects de ta vie à 95/100 et d’accepter de laisser les autres à 35/100.
Sans surprise, pour moi ces 2 aspects sont :
La course à pied (90/100)
Le business (80/100).
Ce sont les 2 pôles de ma vie auxquels je consacre le plus d’énergie, de temps et de ressources mentales.
J’ai envie d’être un excellent coureur et de transformer ce que j’apprends sur le chemin en de l’excellent contenu qui inspire d’autres athlépreneurs.
Pour y arriver, j’accepte :
De moins voir mes amis.
De moins jouer aux Jeux-Vidéos.
De ne presque plus pratiquer d’autres sports.
De travailler un peu moins pour pouvoir plus m’entraîner.
D’allouer un budget conséquent au running au lieu de le mettre dans d’autres loisirs.
Bien sûr, tout ça n’est pas gravé dans le marbre.
Mes envies et mes priorités peuvent (et vont) évoluer avec les années.
Mais je pense que je ne changerai pas d’avis sur un point :
L’entrepreneur équilibré, c’est surfait.
Aujourd’hui, je n’ai pas une vie équilibrée.
J’ai testé et ça ne fonctionne pas.
Pas pour moi en tout cas.
Mais j’ai une vie qui me correspond et me rend heureux parce qu’elle est taillée sur-mesure pour atteindre les objectifs qui me font kiffer.
Je crée du contenu, je m’entraîne, je progresse.
Je ne jalouse plus les entrepreneurs qui font 3x mon CA parce que je sais que l’on a pas réparti nos points de la même manière.
Je ne suis plus en compétition avec le reste du Monde, je ne poursuis plus les objectifs que d’autres ont fixé pour moi.
J’avance vers les objectifs qui me motivent et me font vibrer.
Je trouve que c’est une belle manière de vivre.
Pas toi ?