Copy/Ghost/rédac' : aucune différence
Voilà pourquoi ces 3 métiers sont bien plus proches que tu ne pourrais le croire
Peu importe ton métier, tu es copywriter, ghostwriter et rédacteur.
Pas l’un ou l’autre mais les 3 en même temps.
Peut-être que tu te vends à tes clients comme un copywriter expert de l’email marketing, et c’est complètement ok.
Mais la réalité, c’est qu’aujourd’hui la frontière entre ces 3 compétences ne fait que s’amincir.
Voilà tout ce que tu dois comprendre à ce sujet :
🎯 Tout est une question d’objectif
A l’origine, c’était simple:
Un copywriter écrivait des textes de vente.
Un ghostwriter écrivait des textes au nom de son client.
Un rédacteur écrivait du contenu éditorial.
La différence était claire parce que l’objectif de chaque texte était claire.
Reprends une page de vente papier des années 70 : tu n’hésiteras pas 2 secondes avant de dire qu’elle a été rédigée par un copywriter.
Tu peux faire le même exercice avec un article de blog de 2008 : aucun doute, on est bien face à un contenu purement éditorial.
Mais qu’en est-il aujourd’hui ?
Prenons une mission ultra-classique pour un ghostwriter : écrire les posts LinkedIn d’un CEO de startup.
Pour que la mission du ghostwriter soit un succès, il doit évidemment imiter le ton et le style de son client…
Mais ce n’est pas tout.
De plus en plus, le contenu LinkedIn a un objectif de conversion.
Un CEO de startup ne paie pas son ghostwriter quelques milliers d’euros pour qu’il lui écrive des poèmes :
chaque post est un hameçon conçu spécifiquement pour attirer les prospects de l’entreprise.
Pour ça, le ghostwriter fait un travail de recherche sur sa cible, identifier ses besoins, trouver le bon positionnement pour les textes qu’il va rédiger…
Ah, ça te rappelle pas quelqu’un ?
Bingo : le copywriter.
C’est pas un hasard si de plus en plus de freelances se présentent comme ghost et copywriter.
Les deux métiers ont de plus en plus de points communs.
Et le rapprochement fonctionne aussi en sens inverse :
Le copywriting a obligatoirement une dimension de ghostwriting.
Un texte de vente doit coller avec la tonalité que le client emploie habituellement à l’écrit.
Si c’est un infopreneur, les prospects doivent croire que le texte de vente a été écrit par l’infopreneur en question.
Si c’est une entreprise classique, le texte de vente doit être aligné avec la tonalité et le vocabulaire employé sur les autres supports de communication.
Et la rédaction web dans tout ça ?
Ce qui est clair, c’est que tu ne peux plus écrire un article blog comme il y a 10 ans.
En 2010, un article devait plaire à Google avant tout.
Aujourd’hui, il doit plaire à Google ET au lecteur.
Regarde ça :
C’est le blog de RescueTime, une entreprise qui t’aide à être plus productif et plus concentré.
Je ne sais pas si leurs articles sont optimisés pour le SEO, mais je sais qu’ils sont optimisés pour 2 choses :
Apporter énormément de valeur au lecteur. (Si tu connais pas, va jeter un oeil à leur site, c’est passionnant.)
Faire passer le lecteur de “Problem aware” à “Solution Aware”. (En gros d’un état où le prospect n’est conscient que de son problème à un autre où il est conscient qu’il existe une solution.)
Yep ce deuxième point est une technique très classique de… Copywriting.
La boucle est bouclée.
Et je te parle même pas des articles qui se finissent avec un appel à l’action comme le fait Shine :
Dans ces cas, l’article s’insère clairement dans une stratégie marketing plus globale qui demande au rédacteur d’être un bon marketeur en plus d’un bon écrivain.
Mais on peut aller encore plus loin :
Quelle différence tu fais entre un post LinkedIn très complet rédigé par un ghostwriter et un article de blog ?
Entre un email envoyé à ta newsletter et un post LinkedIn ?
Entre la description de ton post Instagram et ton post LinkedIn ?
Tu vois bien que tout ça est complètement entremêlé.
Et c’est pour ça que te former au copywriting, au ghostwriting ou à la rédaction web sans t’intéresser à ce que font tes collègues n’a aucun sens.
En particulier d’un point de vue stratégique :
💪 Comment structurer tes compétences
Pour te faire ta place aujourd’hui, ton arbre de compétence doit ressembler à un T :
Tu dois être un expert dans l’un des métiers de l’écrit mais avoir de bonnes notions dans les autres.
Par exemple : être un expert du copywriting tout en sachant rédiger des posts qui fonctionnent bien ou un article de blog engageant.
La concurrence sur les métiers de l’écrit n’a jamais été aussi forte.
Tous les jours je découvre une nouvelle formation pour devenir ghostwriter avec des centaines d’élèves.
Si tu veux te faire ta place, tu dois aller plus loin pour tes clients.
Comment ? En croisant les compétences.
En rédigeant un article de blog qui utilise des mécaniques de copywriting pour améliorer la rétention et les conversions.
En rédigeant un email de vente qui utilise des mécaniques de storytelling habituellement réservées aux posts sur les réseaux sociaux.
En rédigeant un post LinkedIn qui apporte autant de valeur qu’un excellent article de blog.
Non, tous les freelances de l’écrit ne sont pas interchangeables.
Chacun a sa zone d’excellence.
Mais ils sont tous plus proches que ce que l’on pourrait croire.
(Ce qui est d’ailleurs la raison pour laquelle cette newsletter s’adresse à n’importe laquelle de ces 3 professions.)