Pas d’actualités cette semaine, la Planète du sport ne nous a rien donné d’intéressant à partager. Mais j’ai quand même quelque chose pour vous :
Courir un marathon, pourquoi ?
Courir un marathon, finir un Iron-man, participer à l’UTMB.
J’ai jamais vu autant de personnes se lancer dans des défis extrêmes que ces 3-4 dernières années.
Des sportifs bien entraînés, mais aussi (et c’est nouveau) des débutants sans expérience.
Dans l’absolu, je trouve ça génial. On a plus besoin que jamais de lever notre 🍑 de la chaise et de redécouvrir ce dont notre corps est capable.
Mais il y a une question qui mérite d’être posé :
“Pourquoi ?”
Si c’était une simple question de santé, il suffirait de courir ou faire du vélo. Pas besoin de s’inscrire à une compétition et de se mettre minable pour une médaille.
La plupart des participants vous diront qu’ils avaient envie de “se dépasser”, “se prouver qu’ils en étaient capables”.
Bon, on va être honnêtes deux secondes :
Je fais partie de ce groupe. Je cours beaucoup, je fais de la compétition, je fréquente des coureurs.
La vérité ?
C’est qu’on fait pas ça juste “pour se prouver qu’on en est capable”.
Autrement, il suffirait d’une seule fois.
Je cours mon marathon et voilà : je sais que j’en suis capable. Pas besoin d’y retourner encore et encore.
Évidemment, ça fait parti de l’équation. Mais disons que c’est la version politiquement correcte.
Dans le fond ce que tout le monde cherche, à des degrés différents ?
C’est de la reconnaissance.
On court/nage/[[insérer le sport de votre choix]]] parce qu’on aime ça.
Mais on le fait aussi parce qu’on aime l’image de nous que cela renvoie.
Peu de personnes l’avouent, mais pourtant : on est tous comme ça. Vous aussi. Le besoin de reconnaissance est humain.
Que ce soit au travail, dans nos loisirs ou dans nos relations, on le vit tous.
Le sport est un moyen relativement efficace et populaire de le combler. Parce que c’est mesurable, facilement comparable et compris par tout le monde.
Si je cours le semi-marathon en 1h20, je suis content parce que j’ai atteint un objectif pour lequel j’ai travaillé (ça c’est la motivation dont tout le monde veut bien parler)…
Mais je suis aussi content parce que c’est un chrono relativement “difficile” à atteindre et qui me donne l’image d’un coureur rapide.
Après tout, une performance n’est bonne ou mauvaise qu’en comparaison avec celle des autres.
Qu’est-ce que vous en dites ?
En économie, c'est démontré que notre niveau de bonheur après une augmentation de salaire ou l'achat d'une voiture n'est pas absolu mais relative.
Si j'achète une Porsche mais que mon voisin achète une Ferrari, je ne serai pas si heureux.
ET pour revenir au sport, avec l'exemple du tennis, notre classement est aussi un moyen d'asseoir sa place au sein d'un groupe.
Beaucoup préféreraient être 15/3 et le meilleur de leur club que 15/1 mais un random au sein du club.