Et si on nous avait menti au sujet de l'écriture ?
Si comme moi tu vois l'écriture comme un truc sexy et toujours agréable... Tu vas être déçu.
Pour être honnête, je me suis lancé dans le copywriting pour les mauvaises raisons.
A l’origine, je voulais être copywriter pour 2 trucs : 1- Commencer à gagner ma vie pour être indépendant financièrement. 2- Je trouvais l’idée de gagner de l’argent en écrivant extrêmement sexy.
(Ouiiiii j’avais un intérêt pour le marketing, la persuasion mais si on est vraiment pragmatiques ? Ce sont ces 2 raisons-là qui m’ont poussé à l’origine.)
Je pourrai revenir sur le 1er point dans un autre mail, mais je voudrais te parler du 2e aujourd’hui et de ce que j’appelle “le mythe de l’écrivain.”
Je sais pas pour toi, mais dans ma tête le métier d’écrivain ressemblait à ce qu’Hollywood nous laisse croire :
Un gars seul à son bureau, tard le soir, éclairé par la lumière d’une petite lampe.
Il regarde la mer par la fenêtre puis se laisse porter par le flow pendant 4 heures à taper des mots sur son clavier.
Et quand j’ai découvert le copywriting, je me suis dit : “Attends... Tu peux avoir ce lifestyle d’écrivain et en plus bien gagner ta vie ?”
Sauf que mon kopypote, la réalité quand t’écris de la copy...
Bah ça n’a absolument rien à voir avec tout ça (mé kel supriz).
Déjà, tu te retrouves assez rarement porté par le flow, parce qu’écrire selon ton inspiration du moment n’est pas toujours la meilleure chose à faire :
Quand tu bosses sur une page de vente, t’es plutôt en train de jongler entre 45 onglets Notion pour essayer de synthétiser les infos sur l’avatar et sur le produit dans un seul texte.
Et en plus, tu ne peux pas vraiment te permettre de jouer au petit artiste parce que derrière il y a soit un client qui attend des résultats... Soit ton propre business qui est en jeu.
Mais surtout, le truc qu’aucun film ne te montre ?
C’est que ce n’est pas “cool” de se poser face à un ordi et de taper du texte.
Oui ça peut être plaisant, mais au début c’est suuuuuper dur !
Tu te casses la tête pour trouver la bonne accroche...
Tu réécris 5 fois la même phrase en ayant toujours l’impression que c’est trop vague...
Et tu passes 95% du temps à te répéter intérieurement que ta copy n’intéressera personne.
Et c’est pour ça que si tu as envie de devenir copywriter ou d’en apprendre plus sur le sujet juste parce que tu es attiré par l’esthétique de l’écrivain :
Prépare-toi à être déçu.
Tu vas tellement ramer avant d’en arriver à un stade où tu peux écrire de la bonne copy facilement que si tu ne trouves pas du plaisir ailleurs dans ce domaine, tu abandonneras avant.
(Et c’est d’ailleurs ça qui m’a sauvé : heureusement que j’ai beaucoup aimé tout ce que représente vraiment le copywriting parce qu’autrement j’aurais changé de métier bien avant.)
Wow ! C’était brutal !
Mais je préfère être honnête avec toi pour t’éviter une sacrée déception.
On raconte tellement tout et n’importe quoi (surtout n’importe quoi), sur le copywriting que je trouvais ça important de remettre l’Eglise au milieu du village :
(Le simple fait que cette expression existe dans mon vocabulaire m’inquiète. Sérieusement, qui dit ça ? Et elle était partie où l’Eglise pour qu’on soit obligé de la remettre à sa place ?)
Oui, tu peux prendre du plaisir en écrivant de la copy...
Mais au début, c’est pas évident alors c’est quand même mieux si tu aimes t’intéresser aux gens et comprendre leurs problèmes.
(Parce que c’est ça qui te permettra aussi d’écrire de la bonne copy.)
A dans 2 jours,
Sami