J'ai gagné 11 minutes sur semi-marathon, voilà ce que ça m'a appris
sur la course, la vie et mon éternelle insatisfaction.
Hello, la forme ?
Bienvenue dans l'édition #27 de la Lettre des Athlépreneurs.
J'en ai bavé, mais la mission est accomplie ! Je rentre de Barcelone avec un nouveau RP sur semi-marathon en 1h21.
J'avais annoncé un objectif d'1h20, mais compte tenu du vent et des embouteillages dans lequel je me suis retrouvé au départ : je suis déjà très satisfait de ce chrono.
(Et j'ai déjà prévu d'aller faire sauter les 1h20 au printemps du côté de Strasbourg 🥨)
C'était seulement mon 3e semi-marathon, mais je suis en train de tomber amoureux de cette distance :
C'est long... Mais c'est 21kms de moins qu'un marathon.
C'est intense... Mais pas aussi brutal qu'un 10km.
C'est challegeant... Mais ça reste accessible aux débutants.
En 3 courses sur cette distance, mon chrono s'est amélioré de 11 minutes :
1h32 à Boulogne en 2022.
1h28 à Paris en 2023.
1h21 à Barcelone en 2024.
En chemin, j'ai appris énormément de choses sur la course à pied, sur moi-même et sur la vie en général.
Je te partage tout ça en espérant que ça puisse t'aider à devenir un meilleur coureur et une meilleure personne :
😇 Sois satisfait de ne pas être satisfait
1h32 à Boulogne : je suis content d'avoir remis un dossard après 3 ans sans compétition, mais je ne suis pas content du chrono car je réalise à quel point j'ai régressé ces 3 dernières années.
1h28 à Paris : je suis fier de mon temps pendant 24 heures... Puis je me demande ce que je dois faire pour aller chercher moins d'1h25.
1h21 à Barcelone : moins d'une semaine après la course, je te dis dans ma newsletter que je suis déjà tourné vers les 1h20 au printemps.
3 records, 3 insatisfactions.
Je t'en parlais dans cette édition mais je crois que c'est une bonne chose :
Si tu es un éternel insatisfait comme moi, on t'a peut-être répété que c'était un défaut. Que tu devais apprendre à apprécier ce que tu as.
Et je pense que c'est vrai.
Mais je pense aussi que les 2 ne sont pas incompatibles :
Tu peux être fier du chemin parcouru, tout en étant conscient de ne pas encore être arrivé à destination.
Mon résultat à Barcelone me place dans le top 4% d'un des semi-marathons les plus rapides d'Europe.
J'en suis fier. Mais je me dis aussi que 4%, c'est moins bien que 1% 🙃
Si j'étais pleinement satisfait de ma performance, je continuerais à courir parce que j'aime ce sport.
Mais est-ce que je courrais +100kms par semaine ?
Est-ce que je m'embêterais à payer un entraineur ?
Est-ce que j'aurais la même rigueur à l'entraînement ?
Bien sûr que non.
Être insatisfait me pousse à me challenger et à voir jusqu'où je suis capable de progresser.
Et en bout de ligne, je tire ma fierté et mon sentiment de compétence de ma progression.
Comme quoi, ça a du bon.
🤝 La valeur d'un coach n'est pas dans son expertise
Je suis entraîneur de course à pied (J'ai officiellement reçu ma certification cette semaine, je t'en reparle bientôt.)
J'aurais pu économiser les 100€ par mois que je dépense pour me faire coacher en construisant mon propre plan d'entraînement sans problème.
Sauf que plus j'avance, plus je réalise que le plan d'entraînement est peut-être ce qui m'intéresse le moins dans le coaching.
Mon coach est surtout là pour :
Me faire profiter de son expérience
M'encourager lorsque je doute de mes capacités
Apporter de l'objectivité lorsque je suis trop émotionnel.
Et c'est aussi une personne supplémentaire que j'ai envie de rendre fier.
C'est confortable de ne pas avoir à créer mon propre plan d'entraînement et de me retirer ainsi de la charge mentale.
Mais je vois plus ça comme une relation de mentorat que comme une relation de coaching.
Et c'est aussi comme ça que j'accompagne mes coureurs en coaching.
Pour bénéficier d'un plan d'entraînement 100% individualisé et que je devienne ton supporter n°1, clique ici :
💕 Une victoire n'a pas le même goût si elle n'est pas partagée
3 semi-marathons. Un à Boulogne, un à Paris, un à Barcelone.
Le seul dénominateur commun ?
Léonie, ma copine.
Elle m'accompagne sur toutes les courses. Soit en tant que participante, soit en tant que supportrice.
À chaque fois, elle est encore plus contente que moi de mes résultats.
À chaque fois, je suis euphorique de la retrouver après l'arrivée.
Et je me rends compte que tout ça n'aurait pas la même saveur si je rentrais tout seul à l'hôtel après ma course sans personne avec qui partager le résultat.
Il paraît qu'un coucher de soleil est plus beau si on est deux pour le regarder. Il en va de même pour tout ce que tu peux accomplir dans ta vie.
Courir est un sport solitaire, aucun doute à ce sujet.
Mais tu ne progresseras jamais autant que lorsque tu as l'impression d'être soutenu par les personnes les plus proches de toi.
⏱️On s'en fout du temps
1h32, 1h28, 1h21... C'est la même chose.
Le chrono est juste un prétexte pour me mettre en mouvement et me donner des objectifs à atteindre.
Mais ce n'est pas parce que j'ai battu mon record à Barcelone que je suis une personne différente ou que ma vie a changé.
J'ai passé la ligne d'arrivée, on m'a donné une médaille puis je suis redevenu un gars normal qui visite Barcelone avec sa copine comme des millions d'autres.
Ça aurait été la même histoire que je passe la ligne d'arrivée en 1h05, 1h25 ou 2h30.
Peu importe ton niveau, la course à pied reste un loisir. Tes performances n'ont aucun impact sur la manière dont tu paies ton loyer et tes factures.
Je suis convaincu que le sport en général et la course en particulier te transmettent des valeurs qui font de toi une meilleure personne.
Mais ça veut pas dire qu'un coureur plus rapide est une meilleure personne qu'un coureur plus lent.
Et quand tu vois les egos surdimensionnés qui se trouvent chez certains des meilleurs amateurs, je me dis que c'est parfois l'inverse 🤭
Je partage pas mes chronos pour t'impressionner parce qu'ils n'ont aucune valeur. Pour certains, c'est super rapide, pour d'autres c'est banal.
Je t'en parle pour illustrer le concept qui m'intéresse le plus : la progression.
Selon ton âge, ta génétique, ta motivation, tes disponibilités, tu auras un potentiel plus ou moins élevé.
Mais peu importe tes conditions, tu pourras toujours progresser et en tirer de la fierté.
On court pas tous à la même allure, mais je peux te garantir qu'en passant la ligne d'arrivée : on ressent tous les mêmes émotions.
Vive la course et à la semaine prochaine,
Sami