Hello ! La forme ?
Bienvenue dans cette édition #13 du Club des Athlépreneurs !
🎽 Train & Build in public
De mon côté tout va bien, je sors de 2 belles semaines à 80 et 78kms.
Il y a un an, ce genre de semaines me paraissaient insurmontables, aujourd’hui c’est devenu facile.
Toujours pas de compétition en vue mais je me suis fait une planification idéale en tête :
Semi-marathon dans les 3 premiers mois de 2024.
10km au Printemps 2024.
23kms du Viaduc de Millau en septembre (on m’a offert un dossard).
Semi-marathon fin 2024.
Marathon de Paris en avril 2025.
Maintenant que c’est écrit ici, je ne peux plus revenir en arrière… Je vais courir mon premier marathon en avril 2025 à Paris.
Let’s gooooo !
Ces phrases que tu ne devrais jamais entendre.
Je parle souvent en bien de mon passage en club d’athlétisme en 2018-2019, mais cette année m’a aussi enfoncé dans le cerveau certaines croyances toxiques dont j’ai mis du temps à me débarrasser.
Elles tournent toutes autour d’un sujet qui déchaîne les passions : l’alimentation.
Je vais te partager toutes les croyances stupides que j’ai emmagasinées à l’époque, mais avant ça : disclaimer 🚨
Aujourd’hui, on va parler d’alimentation, de nutrition et de troubles du comportement alimentaire.
Je ne suis ni médecin, ni nutritionniste.
Tout ce que je te partage n’est pas un avis médical mais simplement le fruit de ma propre expérience et de mes lectures.
Si tu as un doute ou une question, tourne-toi vers un professionnel de santé.
Voilà, comme ça je suis tranquille. On continue ?
La course à pied (comme tous les sports d’endurance) brasse un lot d’idées reçues et de conseils à deux balles sur l’alimentation.
Je te partage ceux que j’ai le plus fréquemment entendus lorsque j’étais en club :
“Je serais plus rapide en perdant 2-3kgs”
“J’ai de trop grosses cuisses, je ressemble pas à un coureur”
“Untel court plus vite que moi car il a un vrai physique d’athlète”
“Je dois surveiller ce que je mets dans mon assiette pour être un vrai coureur”.
Ces phrases proviennent essentiellement d’autres athlètes du club où j’étais, mais elles se retrouvent sous différentes formes un peu partout sur Internet.
Et pour le petit Sami de 17 ans qui arrive naïvement en club d’athlétisme, tout ça est forcément vrai !
Parce que si ce sont des coureurs expérimentés qui le disent, ils doivent avoir raison !
Alors j’ai commencé à “me reprendre en main”.
Fini les “cochonneries” : sodas, barres de céréales, biscuits.
Je mangeais moins, je me limitais à des aliments “santé”… J’avais faim. Très souvent.
Mais hey, au moins je ne mangeais plus de vilains Oréos, ça allait me faire courir plus vite, pas vrai ?
Hmm. Tu permets que je te montre quelques chiffres ?
Le plus gros tabou de la course à pied :
46.7% des athlètes souffrent d’un trouble du comportement alimentaire clinique selon cette étude (contre 5% à 10% de la population générale).
Parmi ces athlètes, ceux pratiquant un sport qui met l’accent sur l’atteinte et le maintient d’un poids faible sont les plus touchés (les danseurs, les coureurs, les nageurs, etc.)
Une autre étude a mesuré que 32% des athlètes féminines universitaires (18-24 ans environ) avaient des comportements de contrôle du poids dangereux.
Maxime Lopes du blog Runwise a fait une petite enquête sur 586 coureurs qui suivent son contenu et les résultats sont flippants :
65,9% d’entre eux se sentent coupables après un repas :
75,7% pensent aux calories qu’ils brûlent en courant :
Je suis prêt à parier que ces coureurs ont entendu le même genre de remarques que moi autour d’eux ou sur Internet :
“Un coureur, c’est mince”, “Tu as de trop gros mollets”, etc. etc.
Prises individuellement, ces remarques ne sont pas bien méchantes.
Mais lorsqu’elles sont hebdomadaires ?
Qu’elles viennent de personnes que tu prends comme modèle ?
Que les images que tu vois sur les réseaux leur donnent raison ?
Ça conduit à des dérives vraiment dangereuses :
Le vrai danger : le déficit calorique
Jusqu’en septembre 2022 et ma rencontre avec mon coach actuel, je n’avais jamais entendu parler de l’expression “Déficit calorique”.
Je te la fais simple : tu es en déficit calorique à partir du moment où tu brûles plus de calories que tu en ingères
Avec du recul, je pense que j’ai vécu comme ça pendant la totalité de mon année en club d’athlétisme.
Je brûlais sans doute 2-3 fois plus de calories qu’avant, mais mon apport calorique a chuté.
Pour perdre du poids, c’est cool. Par contre, si tu fais du sport : c’est pas terrible.
Mais genre, vraiment pas terrible. En fait, on parle de :
Perte de poids
Intolérance au froid
Extrémités froides
Anxiété
Dépression
Dysmorphophobie (lorsque tu es obsédé par tes défauts physiques, même les plus mineurs)
Hypotension
Trouble du cycle menstruel chez les femmes
Anémie
Fractures
Faire croire à un sportif que la solution pour progresser est de moins manger pour perdre du poids, c’est l’exposer à tout ça.
(Et encore : j’ai volontairement réduit la liste pour pas te faire paniquer.)
Tiens, ça explique peut-être pourquoi je me suis autant blessé lors de ma première saison en club…
Pourquoi est-ce que tu manges ?
On mange en général 3 fois par jour. Ça fait minimum 21 repas par semaine.
Je sais pas toi, mais j’ai pas envie de m’imposer 21 moments de stress par semaine ou 21 punitions par semaine.
La course à pied, c’est déjà assez laborieux.
Monter une boîte et la gérer, c’est aussi pas mal et de stress.
Si en plus de ça tu fais de tes repas une contrainte, quand est-ce que tu as le droit d’être heureux ?
Le soir quand tu te poses devant Netflix ? Ah non, ça aussi c’est mal ! Tu ferais mieux de livre un bouquin de développement personnel, ça te fera du bien.
Tu vois où je veux en venir ?
Pendant un temps, je prenais en photo 100% de mes repas avec une application qui mesurait l’apport en protéines, glucides, lipides, etc.
J’ai tenu 3 semaines avant de péter un câble.
Peser ses aliments, faire des calculs dans sa tête à chaque repas… J’ai pas envie de vivre comme ça.
Encore une fois, tout dépend de ta personnalité, de ta situation actuelle, de tes objectifs.
Mais l’alimentation, c’est pas juste un moyen de te nourrir et d’être plus performant.
Surtout pas en France 🥖
Manger, c’est partager un moment avec tes amis, se réunir en famille, se faire plaisir quand t’en as envie.
Curieusement, je progresse beaucoup plus et je me blesse beaucoup moins depuis que j’ai accepté de me foutre la paix sur ce que je mange.
Je mange en quantité, de tout, sans me priver.
J’ai des gâteaux dans mon placard, j’ai mangé un gros paquet de M&M’s la semaine dernière.
Je mange toujours des fruits et des légumes, je te rassure.
Mais comme dit mon coach :
Essaie de manger que des brocolis, je suis pas sûr que tu fasses ta meilleure semaines d’entraînement !
Tout ça te paraît peut-être éloigné de ta réalité parce que tu es débutant ou que tu fais peu de sport.
Au contraire : si tu débutes, prends les bonnes habitudes dès le début.
Méfie-toi de ceux qui veulent t’imposer des comportements trop radicaux.
Renseigne-toi.
Ne sois pas trop dur avec toi-même.
La vie est trop courte pour ne pas manger des Oréos.
Bouge bien, bosse dur,
À la semaine prochaine !
PS : Je prévois une suite à cette newsletter vendredi prochain où je partage mon approche actuelle de la nutrition en détails.
Si tu as des questions à ce sujet, tu peux me les poser dès maintenant et j’essaierai d’y répondre la semaine prochaine !