Ca va peut-être pas plaire aux amoureux de la langue française mais...
Pour écrire de la bonne copy, tu devras problamement amocher certaines règles de grammaire.
Je vais préciser tout ça, mais avant il faut qu’on soit bien clairs :
Je ne te dis pas que faire des fautes est conseillé, au contraire même.
Si je me mettait a écrire comme sa, tu lirez jamai mais mails.
On est d’accord ?
Mais juste que tu dois faire la différence entre ce qui est correct et ce qui est dans les usages.
Et plus particulièrement, ce qui est dans les usages de ta cible.
Je te donne un exemple : j’écris tous les jours sur LinkedIn où je suis lu à 99% par des adultes entre 20 et 35 ans qui gravitent dans la sphère “freelance/entrepreneur/start-up/la vie est cool.”
A ton avis, ça ferait quel effet si mon prochain post ressemblait à ça :
“Afin de maximiser le taux de conversion de vos camapagnes emailing, il est recommandé d’apporter une attention toute particulière à l’objet de vos messages.”
Ouais, j’aurais l’air de ce gars dans mon lycée qui venait en cours en costume-cravate alors qu’on était tous en T-Shirt ou en sweat.
(Killian si tu lis cet email : j’espère que tu vas bien et que tu as enfin retiré ce balais qui obstruait tes voies digestives.)
A l’inverse, personne n’est choqué que je parle avec un langage courant, que je fasse des blagues, que je tutoie facilement.
Parce que ce sont les codes de mon audience.
Alors si tu écris seulement en ton nom, ton boulot est assez simple :
1- Comprendre les codes de ton audience
2- Adapter tes textes pour que ça colle.
Mais si tu es copywriter ? (c’est-à-dire à peu près la moitié des gens qui me lisent)
Tu dois être un vrai caméléon !
Non seulement tu dois réussir à rentrer dans la peau de ton client pour reprendre sa voix...
Mais en plus tu dois t’assurer qu’elle soit alignée avec le niveau de langage avec lequel ses prospects sont à l’aise.
Et c’est pas fini ! Si t’as 3 clients dans 3 secteurs totalement différents ?
Tu peux te retrouver à jongler entre un client qui veut de la copy corporate et un autre qui veut que tu fasses des blagues dans tous les sens.
(Un vrai métier de schyzophrène si tu veux mon avis.)
Alors est-ce que ça veut dire que la créativité n’a aucune place dans ta copy ?
Non, parce que pour une même audience tu as un périmètre d’action assez large.
Par exemple pour ma cible de freelances/entrepreneurs/la vie est cool, je sais que le langage très courant et l’humour passent plutôt bien.
Mais il y a 4543 manières d’être drôle ! (oui je les ai comptés.)
Pareil si tu as une cible plus sérieuse et que tu es obligé de maintenir un bon niveau de langage :
Tu peux être plutôt pédagogue, plutôt inspirant, plutôt énervé...
Bref, tu as toujours une certaine liberté créative. L’enjeu, c’est juste de savoir où sont ses limites pour ne pas trop dérouter ceux qui te lisent.
A dans 2 jours,
Sami