Ton (vrai) job ? Enseigner
Sans la partie où tu cries sur Dimitri parce qu'il a jeté de la patafix sur son voisin. Mais sinon, c'est tout pareil !
⏱ Temps de lecture : 6mn
T’as jamais voulu être enseignant mon kopypote ?
Quand t’étais en CM1, tu rêvais pas de prendre la place de ta maîtresse, juste pour voir ce que les profs se disaient entre eux quand tu n’étais pas là ?
Moi, un peu.
Et c’est marrant parce qu’environ 15 ans plus tard je suis copywriter, l’un de mes meilleurs amis est prof d’Histoire...
Et les deux métiers ne sont pas si différents que ça l’un de l’autre !
D’ailleurs on va voir ensemble qu’en tant que créateurs de contenus, on a tous intérêt à suivre quelques règles de l’enseignement scolaire :
📒 Au programme :
Repense à tes profs favoris avant de créer ton prochain contenu
Le copywriting , c’est du coaching. Le coaching, c’est de l’éducation.
Le point commun le plus évident (et le plus important)
Repense à tes profs favoris avant de créer ton prochain contenu
Est-ce qu’encore aujourd’hui, il y a un prof qui t’a marqué au point que tu te souviennes de ses cours ?
Un prof avec qui les 55 minutes de classe te donnaient l’impression d’en durer 25 ?
Sans doute que oui. Et sans doute que comme moi, ces profs n’étaient pas forcément les plus diplômés ou les plus cultivés...
Mais juste les plus pédagogues.
C’est un constat que j’ai fait en arrivant à la Sorbonne en première année de fac d’Histoire. Je suivais les cours de chercheurs en Histoire super connus (enfin pour des chercheurs hmm, on parle pas de Michael Jackson là.)...
Mais dans 95% des cas, c’était d’un ennui phénoménal ! Parce que l’immense majorité de ces chercheurs, aussi brillants soient-ils, n’étaient pas de bons enseignants.
Et c’est normal : ils n’étaient pas formés pour ça, et sans doute qu’ils n’aimaient pas spécialement enseigner.
Résultat : ils ne faisaient aucun effort particulier et nous assomaient de dates et de termes techniques sur un ton monocorde pendant 2 heures.
A l’inverse ? J’étais inscrit dans plusieurs TD animés par des étudiants qui préparaient une thèse ou un doctorat, et c’était passionnant !
Même s’ils avaient 1/4 de l’expérience de mes enseignants de cours margistraux, leur enthousiasme et leur capacité à capter l’attention de 50 personnes pendant 1h30 était bluffante.
Revenons-en à la copy 👇
Si je te parle de ça, c’est pour que tu comprennes une chose fondamentale :
Ton expertise seule ne sert à rien. Au mieux c’est un élément de preuve sociale pour te rendre un peu crédible, mais c’est tout.
Si tu veux que les gens te lisent, t’écoutent ou achètent tes offres ? Tu ne dois pas être compétent, tu dois être pédagogue.
Tu dois rendre accessible à tes prospects des choses complexes.
Globalement, 99% des problèmes de cette Terre peuvent s’expliquer simplement en 3 à 5 étapes.
Trouver des clients en freelance ? Facile, tu as juste à trouver ton positionnement, comprendre comment aider ta cible et prospecter.
Opérer un cancer ? Avant d’opérer tu dois localiser la tumeur, ensuite tu ouvres au bon endroit et tu fais en sorte de retirer tout ce qui est moche.
Envoyer un Homme sur la Lune ? Il faut calculer la trajectoire, trouver la bonne zone d’atterrissage et faire décoller la fusée.
Oui, c’est simplifié. Mais c’est justement le but mon kopypote !
Peu importe ce que tu proposes, ça doit avoir l’air simple et accessible pour capter l’attention de ta cible.
Ensuite s’ils veulent aller plus loin, tu pourras entrer dans la partie plus complexe.
Le copywriting, c’est du coaching. Le coaching, c’est de l’éducation.
Au fond, c’est quoi du bon copywriting ?
C’est tout simple, la définition a été écrite par Blair Warren dans un excellent bouquin :
“Encourager leurs rêves, justifier leurs échecs, combattre leurs peurs, confirmer leurs suspicions et les aider à jeter des pierres à leurs ennemis.”
Ca, c’est ce que tu dois faire pour tes prospects.
En fait c’est simple, tu dois montrer la voie à suivre et leur faire comprendre qu’ils ne risquent rien à s’y lancer.
Bref : c’est du coaching. Un bon copywriter coach ses prospects, il ne leur force pas la main.
Est-ce que tu vois le parallèle avec l’enseignement mon kopypote ?
Au lycée, il y avait un mec dans ma classe qui s’appelait Tony. Et Tony, non seulement il avait pas de super notes, mais il était en plus très timide et ne prenait jamais la parole.
En y repensant, tu peux classer l’attitude des profs envers lui en 2 catégories :
Les profs qui s’agaçaient de son manque de participation voire lui disaient “c’est pas grave, dors”.
Les profs qui valorisaient ses (rares) prises de parole, pardonnaient ses erreurs et lui faisaient sentir qu’il était capable de réussir.
Et, Kel supriz 😱 !
Mé kom c bizar 😱😱 !!
Tony prenait confiance au fil de l’année dans les cours où les profs le valorisaient alors qu’il restait muet dans les cours de ceux qui l’enfonçaient.
Tes prospects sont comme Tony, et comme n’importe quel être humain : ils ont des doutes, des peurs, des idées reçues et ils ont besoin que tu leur montres qu’ils peuvent y arriver malgré tout.
Tu veux que tes prospects se sentent bien, soient dans un bon état esprit pour écouter ce que tu as à dire et pourquoi pas, acheter tes offres.
Le point commun le plus évident (et le plus important)
Je ne pouvais pas ne pas en parler.
Ce qui réunit les meilleurs profs et les meilleurs copywriters ? C’est leur capacité à capter l’attention.
Bon : toi et moi, on écrit sur Internet. Au pire les gens ne nous lisent pas, mais c’est pas bien méchant.
Pour un prof, l’exercice est beaucoup plus difficile parce qu’il fait face à 30 ados de 16 ans qui ne vont pas se gêner pour lui faire vivre un enfer s’il n’arrive pas à les garder attentif.
Et en y repensant, il y a 2 techniques que certains profs utilisaient qui marchaient vraiment bien sur moi (et qui marchent encore maintenant que je suis copywriter) :
Le niveau de langue.
A 17 ans, t’aurais réagi comment si ton prof de maths t’avait dit : “Les écoles de commerce post-bac, c’est vraiment de la merde. Vous pouvez viser mieux.”
En tout cas, ça avait vraiment capté l’attention des 3/4 de ma classe qui préparaient ce genre de concours.
Pourquoi ? Parce que personne ne s’attendait à ce que notre prof s’exprime aussi honnêtement et humainement !
On était tellement habitués à avoir des profs qui parlent comme des robots de Questions pour un champion, que pour une fois que l’un d’entre eux nous parlait normalement : on avait envie de l’écouter.
C’est pareil pour toi mon kopypote. T’es pas obligé d’être vulgaire, mais fais attention à ne pas devenir un cliché de ta thématique.
Si tout le monde autour de toi parle comme un robot, ça devient tentant de t’y mettre toi aussi. Mais c’est la meilleure manière d’endormir tout le monde !
Ose prendre le contrepied et écrire comme tu es vraiment.
(D’ailleurs en terminale je trouvais ça marrant à quel point mes profs semblaient différents quand je les entendais discuter avec leurs collègues par rapport à quand ils s’adressaient à notre classe. Comme si c’était une autre personne.
Ca : c’est tout ce que tu ne veux PAS faire.)
Les histoires.
Je t’apprends rien si je te dis que raconter des histoires est l’un des outils de persuasion les plus efficaces.
Et si tu penses que tu es sur un marché où il n’y a aucune histoire à raconter, je vais te prouver le contraire :
Aujourd’hui encore, je me souviens d’un cours de maths de terminale ES où notre prof a passé 15 minutes à raconter le principe d’une pyramide de ponzi et les différentes arnaques basées sur ce système.
C’était en lien avec le chapître sur les Suites je crois ? Je sais plus.
Mais ce qui est sûr c’est que l’exercice qu’il nous demandait de faire ensuite était beaucoup plus agréable et motivant parce qu’on avait eu cette histoire avant.
Alors mon kopypote : si un prof de maths de terminale ES a réussi à captiver l’attention de 30 élèves avec une histoire sur la pyramide de ponzi...
Me dis pas que tu n’as pas UNE seule bonne histoire à raconter dans ton domaine.
Que tu fasses de la compta, du droit, de graphisme ou de la pub Facebook : il y a des histoires à raconter.
Peut-être qu’elles n’ont à priori rien à voir avec ta thématique, mais en creusant il y a toujours des liens intéressants à créer entre ton domaine d’expertise et un autre sujet.
Alors est-ce que je me suis trompé de vocation ?
Est-ce que j’aurais mieux fait de passer les concours de l’Education Nationale ?
Non, j’ai clairement pas la patience nécessaire pour enseigner. En tout cas pas au collège ou au lycée.
Mais je trouve ça intéressant de démystifier un peu le copywriting et les tâches d’écriture en les rapprochant de métiers plus traditionnels.
Et puis, ça s’appelle bien la KopySchool après tout non ?
A mercredi,
Sami
PS : Si ce mail a fait remonter des souvenirs de tes années d’études : tant mieux ! Hésite pas à les partager en commentaires ou en réponse à cet email, je suis super client de ce genre d’histoires.
PPS : Par contre, s’il y a des responsables d’Ecole qui me lisent et qui seraient intéressés par une petite conférence sur le copywriting ou le freelancing pour leurs étudiants...
Je suis carrément partant !