Tu tombes dans la facilité ?
3 manières de savoir si tes textes sont authentiques et ne sonnent pas clichés
⏱ Temps de lecture : 5 mn
Ça m’est arrivé, ça t’est arrivé, ça nous est tous arrivés :
On écrit un texte, convaincu d’avoir sorti un truc à peu près correct.
Mais à la relecture ? Catastrophe :
Tu as l’impression que ce que tu lis a été écrit par une personne complètement différente.
Tu ne sais pas exactement ce que c’est... Mais ça ne sonne pas “toi”.
Si ça t’arrive (trop) souvent mon kopypote, je te conseille de lire cet email, parce que j’ai la solution pour éradiquer définitivement ton problème.
Enfin je crois.
📒 Au programme :
Cause #1 : Tu écris comme tu “devrais” écrire
Cause #2 : Tu ne sais pas te relire
3 phrases qui montrent que tu es trop flemmard à l’écrit
Cause #1 : Tu écris comme tu “devrais” écrire
Pour que ce soit plus clair, je vais te raconter une petite histoire parce que je suis tombé dans ce piège très récemment. (Personne n’est parfait.)
Je travaillais sur la landing page d’un logiciel de copywriting. C’était la première fois que je bossais sur un produit qui entre en concurrence avec des startups et non pas avec des infopreneurs.
Et mon erreur ? C’était d’écrire pour “faire comme une start-up” au lieu de simplement écrire la meilleure page possible pour mettre en valeur le produit.
Ce que je veux dire par là, c’est reprendre des tournures de phrase ou des codes qui ne sont pas les miens juste parce que c’est ce que je voyais chez les concurrents.
Je faisais certaines choses parce que j’avais dans l’idée que c’était comme ça qu’une landing page d’une start-up devait être, sans me demander si ce que j’écrivais était bon ou non.
Et dans le fond, c’est plutôt une bonne démarche de vouloir parler un langage qui ressemble à celui de ton marché...
Mais le problème c’’est que dans 99% des cas, c’est super maladroit.
Sur LinkedIn par exemple, je vois pas mal de monde essayer de reproduire les posts des gros influenceurs de ce réseau...
Et ça se voit directement ! On reconnaît l’accroche, on reconnaît la structure... Tout pareil, mais en moins bien.
Un peu comme les sacoches Vuitton de contrefaçon : ça a la même forme, le même logo, les mêmes couleurs... Mais c’est pas aussi bien.
(Enfin j’ai jamais acheté quoique ce soit chez Vuitton. Mais on est d’accord qu’une fausse sacoche de luxe, ça se reconnaît. Et c’est vraiment pas joli.)
La solution pour éviter ça : demande-toi pourquoi tu écris ce que tu écris ?
Est-ce que c’est parce que tu penses que c’est la bonne chose à dire ? (Bonne raison)
Ou bien est-ce que c’est parce que tu penses que c’est ce que tu dois dire ? (Mauvaise raison)
Cause #2 : Tu ne sais pas te relire
Et c’est souvent associé à un autre problème : tu écris en automatique.
Attention, nuance !
Écrire en automatique : c’est bien. Tu ne coupes pas le flot de tes pensées, tu arrives plus vite à la fin de ton premier jet...
Mais c’est aussi la garantie d’un gros travail en relecture derrière.
Parce que quand tu jettes tout sur la feuille d’un coup, ce qui sort naturellement, c’est aussi le reflet de ce qui t’inspire.
Et le truc, c’est que tu ne veux pas trop ressembler à ce qui t’inspire pour éviter le problème dont je te parle juste au-dessus.
Je reprends un exemple : j’ai un client pour qui je fais de l’emailing quotidien.
Et quand on a commencé à bosser ensemble, j’avais l’impression en me relisant de voir une copie d’Antoine BM.
(Si tu connais pas Antoine BM, c’est un marketeur qui a beaucoup popularisé l’email quotidien en France.)
C’est normal : je lis tous les mails d’Antoine, je regarde ses vidéos... Donc quand on me demande de faire de l’email quotidien, c’est de lui que je m’inspire. Volontairement ou pas.
Mais le truc, c’est que mon client... C’est pas Antoine BM mon kopypote !
C’est une autre personne, avec d’autres idées, un autre style, et il faut que ça se sente dans ma copy.
Pour éviter ça, je prenais toujours le temps après avoir écrit de me relire avec une seule question en tête :
“Est-ce que mon texte est inspiré de quelqu’un d’autre, ou bien est-il calqué sur quelqu’un d’autre ?”
Être inspiré, c’est OK.
Être un calque, c’est pas OK.
De toute façon, les calques sont jamais aussi beaux que les originaux.
Alors prends le temps à la relecture d’identifier les passages qui te font tiquer ou qui ressemblent trop à quelqu’un d’autre.
D’ailleurs, j’ai une super astuce pour ça dans le point d’après :
3 phrases qui montrent que tu es trop flemmard à l’écrit
Si en te relisant à voix haute tu n’es pas 100% à l’aise avec ce que tu lis, alors c’est sans doute que tu utilises des phrases trop clichées (ou en tout cas, clichées pour toi).
T’as peut-être déjà entendu ce conseil mon kopypote, mais si je le répète c’’est parce que c’est vraiment essentiel :
Tout ce que tu n’assumes pas de dire à voix haute face à quelqu’un ? Ça dé-gage.
(Le tiret est important. Ça dégage pas. Ça dé-gage.)
Je te donne 3 exemples de phrases que je vois sur énormément de sites Internet, que pourtant persoooonne n’utilise en parlant entre potes :
1/ “Chez X, nous sommes convaincus que..” : Ça n’intéresse pas la personne qui te lit, et on a tellement lu cette phrase que plus personne n’y croit.
Une boîte qui a besoin de te dire par exemple que “La préservation de l’environnement est une valeur clé”, soit elle ment, soit elle a besoin d’un meilleur copywriter.
2/ “Notre objectif #1 est de...” : Ok super ! Mais en quoi tes objectifs me concernent ?
Et encore une fois, c’est une phrase qui sort facilement parce que tout le monde l’écrit, mais il y a des manières 100 fois plus fluides de communiquer tes objectifs que c’est dommage de passer par une tournure aussi banale.
3/ “Je suis ravi d’annoncer que...” : je suis sûr que certains ont un raccourci clavier pour l’écrire celle-ci tellement je la vois partout.
Le problème c’’est que le temps d’apprendre que tu es ravi, j’ai déjà décroché. Même si tu avais une super nouvelle à m’annoncer ensuite.
Leçon :
Il y a toujours une façon plus impactante et plus naturelle de dire les choses mon kopypote.
Et le pire ? C’est que tu les as déjà en tête, parce qu’elles sont toutes dans ton vocabulaire.
La seule difficulté, c’est de te détacher de ces phrases faciles que tout le monde utilise pour revenir à un langage qui te ressemble.
Bon mon kopypote, maintenant que j’ai fini d’écrire ce mail en mode automatique : je vais le relire attentivement pour voir si tout sonne “Sami”.
(Sami de la relecture ici : même au 1er jet, c’était pas mal.)
Parce que c’est cool de donner des conseils, mais c’est encore mieux de se les appliquer.
En attendant, je serais curieux de voir quelles sont les tournures clichées que tu lis un peu partout.
J’en ai identifié 3, mais c’est évident qu’il y en a beaucoup plus que ça !
À vendredi,
Sami
PS : Pour les membres du Master, vendredi je vous donnerai mon process pour trouver des titres ou accroches percutants...
Sans tomber dans le jeu de mots ou dans les phrases faciles.
"Envie de [...] ? N'attendez plus et découvrez [...] !"
J'ai déjà quitté la page.