7000€ pour faire du sport ?
3 infos intéressantes pour finir la semaine :
🏟️ L’une des promesses fortes de ces Jeux de Paris était de réutiliser le plus possible des infrastructures déjà existantes.
On en a eu une belle démonstration cette semaine avec la transformation éclaire de l’Arena Bercy, d’une salle de gymnastique à un terrain de basket.
C’est malin, moins cher et plus écologique que de monter un stade pour chacune de ces 2 disciplines.
En espérant que Los Angeles et Brisbane sauront s’en inspirer.
♿ Les Jeux Paralympiques sont presque là et c’est l’occasion de faire quelques rappels fondamentaux :
Aujourd’hui, à peine 10% des amputés arrivent à faire du sport en France. La raison est simple : le prix des lames en carbone qui grimpe jusqu’à 7000€ sans aucune prise en charge par la Sécurité sociale.
Au handicap que représente la perte d’un membre s’ajoutent donc les risques liés à la sédentarité.
La promesse d’un remboursement total des prothèses n’est plus tellement évoquée. Pourtant, cela serait sans doute le plus bel héritage possible de ces Jeux Paralympiques…
🧠 Est-ce qu’on peut figurer dans le top 5 mondial de sa discipline et se trouver “médiocre” ?
Aussi fou que cela puisse paraître… La réponse est oui. La 5e de la finale olympique du 800m Renelle Lamotte se confie à ce sujet sur ce podcast.
Que vous aimiez l’athlé ou non, je vous conseille de foncer sur cet épisode tellement il est rare d’entendre une immense championne s’ouvrir à ce point sur ses doutes, ses peurs, ses fragilités.
La magie opère :
L’un de mes meilleurs amis est profondément anti -Jeux Olympiques.
En fait, il est profondément anti “Tout ce qui se rapproche de près ou de loin au Gouvernement Français”.
Le premier message qu’il m’a envoyé au moment de la cérémonie d’ouverture ? **
J’espère que ce sera un échec et j’ai hâte que ça se termine.
Alors quand j’ai eu l’opportunité d’inviter 2 personnes à venir avec moi au Stade de France pour une session d’athlétisme, j’ai hésité à lui proposer.
Mais je l’ai fait. Il a accepté… Et il a adoré.
En même temps, comment ne pas se prendre au jeu ?
80.000 personnes venues du Monde entier, enroulées dans le drapeau de leur pays, le sourire aux lèvres.
Le stade qui se lève à chaque fois qu’un athlète français foule la piste.
Les animations, les chants, la bonne humeur et l’impression que le temps d’une quinzaine, on est capables de vivre ensemble.
J’ai profité à fond de ces Jeux. 8 sessions différentes et un passage au Club France ont allégé mon portefeuille et raccourci mes nuits… Mais c’était beau.
Plaisanter avec des supporters hollandais rencontrés 30 secondes plus tôt.
Prendre en photo une famille de mexicains venus pour la première fois à Paris.
Faire découvrir l’athlétisme à des amis et les voir s’enthousiasmer pour le sport que j’aime.
Je ne sais pas quel sera l’héritage de ces Jeux.
Et je sais que d’ici quelques mois, la politique et les sujets qui nous divisent auront repris le monopole de l’actualité.
Je sais aussi que tout n’était pas parfait, qu’aucun événement de cette ampleur ne peut s’organiser sans créer de polémiques et que le modèle même des Jeux Olympiques est contestable.
Mais bordel, quelle bouffée d’air frais.